Proposition d’un compromis entre les parties

Les négociations de la convention canne 2023-2028 qui régit les aides apportées à la filière, et des accords interprofessionnels qui définissent notamment le prix d’achat de la canne par les industriels ont été initiées depuis novembre 2022.

Devant la difficulté à aboutir sur les accords interprofessionnels, le Préfet a mené depuis le 27 mars 2023 une médiation entre les parties qui permet aujourd’hui de proposer un compromis.
Ce compromis témoigne d’un soutien renouvelé et renforcé à la filière et d’une attention particulière à la situation de Marie Galante.

Il est ainsi proposé de faire évoluer la rémunération (prix d’achat + aides) de la tonne de canne aux planteurs :

  • de 84,33€ à 109,08€ pour la Guadeloupe continentale soit une progression de 29 %
  • de 71,84€ à 99,59€ pour Marie-Galante soit une progression de 39 %

Ces évolutions sont possible grâce à un effort conséquent de l’État qui a mobilisé une enveloppe d’aide complémentaire de 4,6M€, du Conseil régional qui a mis en place une aide régionale de 2€ par tonne de canne et un soutien spécifique de 5€ par tonne de canne sur Marie-Galante, des industriels qui ont majoré leur prix d’achat de base de 6,25€ pour la SA Gardel et de 3€ pour la SA SRMG.

Le Conseil régional, le Conseil départemental, la chambre d’agriculture et toutes les SICA s’engagent à renforcer l’accompagnement technique des planteurs, favoriser les procédures collectives pour l’aide à la replantation et aux aménagements fonciers, mobiliser plus de foncier pour soutenir l’accroissement de la production.

Ce compromis a été majoritairement approuvé par les représentants de la profession qui participent à la négociation. Il ne fige pas définitivement la situation pour les 6 ans à venir car des points de négociations restent ouverts notamment sur la rémunération bagasse et sur le protocole de paiement de la richesse en sucre.

Le Préfet appelle toutes les parties prenantes à bien prendre la mesure de ces avancées et propose aux partenaires de procéder à la signature de cette convention et de ces accords.

La campagne de récolte doit pouvoir débuter sans tarder afin de ne pas accroître les difficultés pour les planteurs et ne pas fragiliser l’avenir de la filière.